Petite, j'ai constamment un crayon et un cahier pour dessiner des bandes dessinées. Arrivée au lycée, j'arrête le dessin et privilégie la musique. Mais après le bac, ne voulant pas quitter le monde du dessin, je fais histoire de l'art à Tours.
L'envie de se remettre au dessin revient vers 25 ans, mais plus de crayon ni cahier : je découvre le pastel. Et cette fois plus de personnages de BD, que des paysages. Oléron devient le lieu privilégié pour le pastel, puis un jour pour l'acrylique.
Toujours des paysages, plutôt réalistes, et progressivement exclusivement des sujets marins.
À force de chercher dans tout ce qui m'entoure (les ciels, un jeu de lumière, une association de couleurs), peut-être aussi les cours d'histoire de l'art, j'ai aiguisé mon regard. Mon expérience en édition aussi sûrement a servi : j'y suis arrivée totalement par hasard et ne l’ai plus jamais quittée, donnant forme aux livres que d’autres ont imaginés par le graphisme et par la mise en page.
Et puis arrive 2009, et l’achat de notre Calao, voilier un peu décati, qui me fait découvrir le monde du bateau, plein d'histoires, plein de couleurs aussi. Je ne sais pas ce qui se passe quand je suis devant ces coques, mais j’éprouve le besoin impérieux de les photographier. Chaque bateau me raconte une histoire que, je crois, personne ne voit jusqu’à ce que mes photos l'attrapent et la transmettent.
Mon goût pour l'océan Atlantique est né sur l'île d'Oléron, dans une maison bâtie sur un des plus grands blockhaus du mur de l’Atlantique, face à l’île d’Aix. J’y ai passé chaque jour de mes vacances, dès l’enfance, fascinée par l’eau, mais pas particulièrement par les bateaux. Pas encore.
© Sylvie Denis, 2013.
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