Rouille, printemps 2010. La première photo.
Tout a commencé par un bateau.
En 2010, Sylvie Denis entreprend de retaper dans un port de Gironde un bateau de bois assez mal en point. Quand les travaux deviennent trop techniques, elle les abandonne à son mari et s’offre une pause de quelques heures, seule ou presque dans le port à sec.
Au milieu des hangars brumeux, son œil de peintre est attiré par toutes ces coques sur cale, éraflées, rouillées, rongées et lavées. Et là où chacun voit usure et décadence, Sylvie Denis voit surgir des paysages, des couleurs crues, des reflets de vie. Elle commence à les photographier, et ne s’arrêtera plus.
Quatre ans après, elle décide de présenter son travail. Issue de l’union de la matière et de la nature, fruit de la mer et de l’homme, chacune de ses photographies raconte une histoire unique et éphémère : un jour les bateaux restaurés quittent le port, et leur coque, à nouveau soumise à l’usure de la mer, ne sera plus jamais la même.
Porteuses des mêmes périples et rencontres que ces bateaux, les photographies de Sylvie Denis restituent des horizons abstraits, réalistes ou fantastiques, sans cesse changeants comme l’océan lui-même.
© Sylvie Denis, 2013.
Les oeuvres présentées ici sont protégées par le droit d'auteur. Toute reproduction, diffusion ou utilisation en est interdite, sauf accord écrit de l'auteur.